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Le maire du Mans Stéphane Le Foll rétropédale et annule l'expulsion de l'extrême gauche de la Maison du citoyen
La nouvelle est tombée il y a quelques jours : finalement, le socialiste Stéphane Le Foll a décidé de se coucher face à la fronde de l’extrême gauche locale.
QUAND LES ANTIFAS FONT L'APOLOGIE DE LA VIOLENCE DANS UN LIEU FINANCÉ PAR DE L'ARGENT PUBLIC
Le 27 juin dernier, les antifas du Mans ont organisé une conférence dédiée au livre hagiographique de la GALE (un groupuscule antifa lyonnais dissous) Fragments d’une lutte antifasciste dans la Maison du citoyen, un local financé par la mairie et prêté à un collectif qui rassemble plusieurs organisations d’extrême gauche. Cette présentation du livre était le moyen pour les antifas de faire l’apologie de la violence à l’encontre de la police et de leurs ennemis politiques.
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UNE EXCLUSION COURAGEUSE
Probablement à la suite de l’enquête de L’Observatoire, Le maire du Mans avait courageusement décidé d’exclure de la Maison du citoyen le collectif qui l’occupait. Puisque le « collectif pour une terre plus humaine » n’a pas respecté les règles fondamentales d’utilisation de ces locaux financés par l’argent des Manceaux, Stéphane Le Foll a donc opté pour la résiliation de la convention d’occupation de la Maison du citoyen.
UNE VOLTE-FACE QUI QUESTIONNE
Or, le collectif expulsé a refusé de quitter ses locaux et a sollicité une conciliation avec le maire. Probablement en menaçant à demi-mot de perturber sa campagne municipale en 2026, les associations d’extrême gauche ont mobilisé les grands arguments universalistes en rappelant qu’une mairie humaniste ne pouvait faire l’économie de la solidarité, laquelle est assurée en partie par ces associations d’extrême gauche. La municipalité, sûrement bien plus intéressée par sa réélection que par le fait que des antifas puissent s’organiser dans des locaux financés par de l’argent public, a alors proposé un compromis largement favorable au « Collectif pour une terre plus humaine ». Stéphane Le Foll accepte de revenir sur sa décision et de laisser la Maison du citoyen à disposition du collectif, mais à la condition de convenir d’une nouvelle convention d’occupation, qu’il imagine probablement plus stricte, plus encadrée et qui laisserait moins de marge de manoeuvres aux associations pour donner les clés aux camarades antifas afin qu’ils puissent organiser leur conférence et faire l’apologie de la violence, voire qu’ils préparent des actions violentes.
UN RETOUR AU STATU QUO ?
Officiellement, il semblerait qu’il soit devenu presque impossible pour les antifas d’occuper la Maison du citoyen. En effet, pour qu’une association ne faisant pas partie du « Collectif pour une terre plus humaine » utilise les locaux, une demande écrite sera exigée avec un pré-requis : la démarche doit absolument être « internationale » et ne pas concerner la France. Cependant, rien n’empêche une des associations prenant part au « Collectif pour une terre plus humaine » (il y a une dizaine) d’inviter les antifas en son nom pour que les antifas puissent profiter des locaux financés par la mairie. En définitive, il y a de grandes chances que les antifas, par un moyen ou par un autre, utilisent de nouveau des locaux financés par les Manceaux.
L’opposition locale pourrait s’emparer d’un sujet fâcheux pour la municipalité qui, loin de vouloir apparaître comme radicale, a toujours cherché à arborer une image « humaniste » mais modérée, tout en fermant les yeux sur certaines initiatives d’extrême gauche parfois.