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Genève : quand la justice minimise les agissements violents des antifas

13/11/2025

Sept ans après les faits, le Ministère Public de Genève a enfin rendu son jugement concernant deux agressions survenues en octobre 2018 à l'encontre de sympathisants de Kalvingrad Patriote, un mouvement nationaliste genevois. Les victimes, un jeune homme et la sœur de 14 ans de ce dernier, avaient été violemment prises à partie en bas de leur domicile par un commando de militants antifascistes cagoulés, composé de plusieurs individus dont la majorité n’a jamais été identifiée. Quelques semaines avant cette agression, un autre sympathisant avait également été attaqué dans des circonstances similaires. Les deux antifas condamnés, Jeremy Herzig et Gabriel Brandt-Dit-Siméon, sont également liés à la Section Grenat (SG), groupe d’ultras du Servette FC. Une affaire qui illustre la frontière floue entre militantisme antifasciste et certains ultras de la Section Grenat.

L’équipe de L'Observatoire des violences politiques a pu consulter les nombreux documents relatifs à ce dossier.

LES AGRESSIONS

La première agression remonte à octobre 2018. La victime s’apprêtait à démarrer son scooter devant son domicile lorsqu’elle a été surprise par trois antifas cagoulés. Pris à partie par-derrière, il a immédiatement été frappé à plusieurs reprises. En tentant de regagner son domicile, il a chuté au sol, mais ses agresseurs ont continué à lui asséner des coups, notamment avec un objet brillant non identifié. Selon le témoignage du témoin de l’agression, l’un des antifas aurait également utilisé un casque de moto comme arme.

L’attaque a pris fin grâce à l’intervention de ce témoin qui se trouvait sur les lieux avec une poussette. Celui-ci revenait chercher ses enfants chez une nourrice et avait déjà remarqué trois individus suspects assis sur un banc, fumant des cigarettes à la place habituellement occupée par des personnes âgées du quartier. Lorsque la victime est tombée à proximité de la poussette où se trouvait sa fille de quelques mois, il s’est interposé, repoussant physiquement l’un des assaillants, ce qui a mis un terme à l’agression.

Quelques jours avant les faits, Gabriel Brandt-Dit-Siméon s’était déjà présenté devant le domicile de la victime afin de l’intimider en le questionnant sur ses fréquentations et opinions politiques. Il était revenu plus tard en compagnie de Jeremy Herzig. Le lendemain de l’agression, nouvel acte d’intimidation : des autocollants antifascistes avaient été collés sur la boîte aux lettres familiale, dont des autocollants de la GALE, groupuscule antifa lyonnais dissous en novembre 2023 et responsable de nombreuses agressions.

La victime a souffert de plusieurs blessures légères entraînant un arrêt de travail de trois jours.

Gabriel Brandt-Dit-Siméon et Mathieu Taramarcaz (encerclés en rouge) et leurs camarades de l’AFA Genève posent devant un graffiti réalisé avec les Parisiens de l’AFA P-B, situé en face du repère des antifas, « L’Usine ».

Quelques jours seulement après la première agression en octobre 2018, un second épisode de violences a eu lieu. La victime, rentrait chez lui après une journée d’école lorsqu’il a aperçu quatre individus cagoulés, trois hommes et une femme qui semblaient observer l’entrée de son allée. L’un d’eux s’est approché de lui pour lui demander confirmation de son identité. Le jeune homme a répondu par l’affirmative et s’est instinctivement mis en garde pour se défendre, mais il a immédiatement été pris à partie par le groupe.

Les coups pleuvent et la victime est aspergée de spray au poivre. Sa petite sœur, âgée de seulement quatorze ans, tente alors de s’interposer pour mettre un terme à l’agression. Elle est également attaquée, ciblée par la femme du groupe qui l’agresse avec du spray au poivre. L’intervention d’une voisine, menaçant d’appeler la police, met finalement fin à l’attaque.

Ce n’était pas la première fois que le jeune homme était pris pour cible. Plus tôt dans l’année, il avait été intimidé dans un bus par trois antifas, dont Mathieu Bedert (militant antifa également membre de la Section Grenat), qui l’avaient questionné sur ses opinions politiques. Ils lui avaient demandé s’il fréquentait l’association Kalvingrad Patriote avant de le traiter de « nazi ». Quelques mois plus tard, au cours de l’été, il avait de nouveau été interpellé par un groupe de sept antifas, visiblement avides d'obtenir des informations sur Kalvingrad Patriote. L’agression d’octobre apparaît ainsi comme l’aboutissement d’un cycle d’intimidations répétées.

Mathieu Bedert, à gauche, avec une veste du Servette FC. Mathieu Taramarcaz, à droite, avec un t-shirt du groupe de Oï antifa Faction-S.

Dans la confusion de cette attaque, la victime parvient à subtiliser plusieurs objets aux agresseurs. Il récupère notamment une cagoule qui permet d’identifier formellement Jeremy Herzig, ainsi qu’un téléphone portable appartenant à Maeva Roure, militante antifasciste originaire de France et ancienne petite amie de Jeremy Herzig.

À la suite de cette agression, la victime a subi plusieurs blessures, notamment des hématomes et ecchymoses au visage, nécessitant un arrêt de travail de plusieurs jours.

Il est important de rappeler que Jeremy Herzig, âgé de trente-deux ans au moment des faits, est une figure connue dans le milieu ultra genevois, réputé pour être un « bon cogneur » au sein de la Section Grenat et de l’extrême gauche. Ironie du sort, c’est un jeune à peine majeur, encore sur les bancs de l’école, qui parviendra à lui arracher sa cagoule et à mettre la main sur le téléphone de son ex-petite amie.

Dans cette affaire, Jeremy Herzig est défendu par l’avocat Olivier Peter, militant d’extrême gauche et proche de la mouvance antifasciste genevoise, tandis que Gabriel Brandt-Dit-Siméon est défendu par l’avocat Guglielmo Palumbo.

Jeremy Herzig alias « JH » (entouré en rouge), portant un t-shirt SHARP, skinheads d’extrême gauche.

LES ANTIFAS DU COMMANDO

Gabriel Brandt-Dit-Siméon porte un t-shirt du groupe de Oï antifa Sous Escorte. À ses côtés, Mathieu Taramarcaz arbore un t-shirt de l’AFA Genève et une jaquette Fred Perry aux couleurs du Servette FC.

Gabriel Brandt-Dit-Siméon, né le 20 juin 1998, était à l’époque un militant antifasciste actif et membre de la Section Grenat. Il travaille aujourd’hui comme installateur de cheminées chez Art & Feu SA, à Villeneuve dans le canton de Vaud, et habite dans la commune d’Allinges en Haute-Savoie.

Faisant partie du commando responsable des agressions de deux sympathisants de Kalvingrad Patriote, il a été reconnu coupable dans une ordonnance pénale du Ministère public en date du 29 août 2025, de lésions corporelles simples (art. 123 CP), d’agression (art. 134 CP) et de dommages à la propriété (art. 144 CP). Il a écopé d’une peine pécuniaire de 120 jours-amende à 50 CHF, déduction faite de 19 jours de détention avant jugement. La peine est assortie d’un sursis de trois ans, et il doit également s’acquitter de 5 415 CHF de frais de procédure.

Depuis, il semble avoir pris ses distances avec le milieu antifasciste et ultra.

Jeremy Herzig avec un maillot du Servette FC.

Jeremy Herzig, surnommé “JH”, est né le 7 juin 1986 et réside à Genève. Il est membre de la Section Grenat (ultras du Servette FC) et de l’Action Antifasciste Genève (AFA Genève). Militant très actif de la scène antifasciste genevoise, il est également musicien dans plusieurs groupes antifas tels que Sous Escorte, Revanche et Mind Operator. Horticulteur de formation, JH a exercé ces dernières années comme tatoueur sous le nom de « JH Classic Tattoo », notamment au salon de tatouage de son frère, « Blue Manta Tattoo ». Il a récemment cessé son activité de tatoueur pour un autre emploi plus lucratif à Genève.

Tout comme Gabriel Brandt-Dit-Siméon, il faisait partie du commando responsable des agressions de deux sympathisants de Kalvingrad Patriote. Lors de la seconde agression, il s’est fait arracher sa cagoule. Le téléphone de son ex-copine, Maeva Roure, une militante antifasciste venue d'Ardèche, a été retrouvé sur les lieux de l’agression.

Presque sept ans après les faits, le Ministère public rend une ordonnance pénale en date du 29 août 2025 et a reconnu coupable Jeremy Herzig d’infraction à la loi fédérale sur les armes (art. 33 LArm), de lésions corporelles simples (art. 123 CP), d’agression (art. 134 CP) et de dommages à la propriété (art. 144 CP). Il a écopé d’une peine pécuniaire de 150 jours-amende à 50 CHF, avec déduction de 19 jours de détention avant jugement. La peine est assortie d’un sursis de 3 ans. Il doit également s’acquitter de 540 CHF de frais de procédure.

JH lors de sa période tatoueur. Présence d'un tatouage « Trojan » dans le cou.

Photo provenant du CV de Maeva Roure, disponible à l'adresse suivante : https://emploi-cordiste.fr/listing/maeva-roure/

Maeva Roure, née le 12 mai 1994, réside à Saint-Étienne-de-Fontbellon, en Ardèche, et travaille comme cordiste. Lors des agressions commises par le commando antifas, son téléphone portable a été retrouvé par terre après l’altercation. Ce n’est pas un hasard, au moment des faits, elle était en couple avec Jeremy Herzig.

Il lui est également reproché d’avoir participé à l’agression, notamment en ayant utilisé son spray au poivre sur la petite sœur de 14 ans de l’une des victimes.

Elle a été interrogée par la police française dans le cadre d’une commission rogatoire internationale relative à cette affaire. Pour le moment, elle n’a fait l’objet d’aucune condamnation.

L’ANALYSE DU TÉLÉPHONE DE MAEVA ROURE

L’analyse du téléphone de Maeva Roure a révélé de nombreux détails sur le mode opératoire des antifas dans la préparation de leurs agressions.

Hormis des liens avec des militants antifas genevois et membre de la Section Grenat, le téléphone de Maeva Roure contenait des photos de futures cibles à agresser, notamment des captures d’écran de comptes Instagram publics, ainsi que des captures du compte de Kalvingrad Patriote.

Une photo a également révélé l’existence d’un groupe WhatsApp nommé « Chasse », regroupant plusieurs antifas genevois, dont Emilien Clerc et Marwan Baehler. Ce groupe de discussion servait à échanger des informations sur des militants nationalistes. On y retrouve notamment une liste d’adresses de potentiels militants, ainsi que des photos de leurs boîtes aux lettres familiales, preuve que les antifas avaient effectué un repérage minutieux des cibles, incluant parfois les membres de leurs familles, avant de passer à l’acte.

Malgré l’existence de ce groupe et son objectif clair de collecter des informations pour agresser physiquement des militants nationalistes, la justice genevoise n’a pas analysé en profondeur le contenu du téléphone, qui aurait très probablement permis d’identifier les agresseurs encore non identifiés.

Leader de l'AFA Genève, secrétaire de BDS Genève et membre de la Section Grenat, Emilien Clerc est responsable de plusieurs agressions sur des militants nationalistes. Son nom figure dans le groupe de discussion dédié à la « chasse » des militants nationalistes. Photo prise à « L’Atelier », local antifa à « L’Usine », un centre subventionné par la Ville de Genève.

LA SECTION GRENAT, UN GROUPE DE SUPPORTERS ULTRAS DU SERVETTE FC... APOLITIQUE ?

Autocollant de la Section Grenat collé par-dessus un autocollant de Kalvingrad Patriote.

Depuis plusieurs années, de nombreux liens unissent, volontairement ou non, la mouvance antifasciste genevoise et la Section Grenat, groupe d’ultras du Servette FC. Une partie du noyau dur de la SG, à l’image de Jeremy Herzig, évolue dans des cercles militants d’extrême gauche et sont actifs dans des groupes de musique antifascistes qui affichent ouvertement les couleurs de la Section Grenat ou du Servette FC au milieu des symboles d’extrême gauche.

Les membres ayant une double appartenance à la fois à la Section Grenat et au milieu antifasciste sont nombreux. Parmi les exemples de cette porosité idéologique, on retrouve des autocollants nationalistes recouverts de stickers SG ou SFC, des graffitis et autocollants antifas et de la Section Grenat apparaissant sur les mêmes spots, ainsi que la fréquentation des mêmes lieux, notamment des lieux politisés comme « La Makhno » ou « L’Atelier ». Certains prennent même le temps de réfléchir longuement devant leur penderie pour décider s’ils portent le t-shirt « Genève Antifa » ou celui de la Section Grenat. On observe également des situations où des supporters sont évincés de la Tribune Nord du Stade de Genève en plein match, jugés « trop à droite » ou qualifiés de « fachos » par certains antifas au sein de la Section Grenat.

Cette proximité ne se limite pas aux tribunes ou aux murs de la ville, elle s’étend parfois jusqu’à des actions de rue où des membres de la Section Grenat viennent renforcer les rangs antifas lors d’opérations politiques, comme peut en attester l’agression en Vieille-Ville en décembre 2019 visant un événement organisé par Kalvingrad Patriote pour célébrer « L’Escalade », fête patriotique genevoise.

Affiche d'un concert de Sous Escorte, le Servette FC mélangé aux slogans d'extrême gauche.

Sous Escorte est un groupe de Oï antifasciste composé de plusieurs membres de la Section Grenat. On y retrouve notamment Jeremy Herzig « JH » à la basse, Umberto Luraschi « Umbi » à la guitare et Aimé Jacquet à la batterie. Bien que le groupe soit inactif depuis plusieurs années, il s’est produit à de nombreuses reprises en Suisse et à l’étranger, partageant la scène avec d’autres formations issues de la mouvance skinhead antifasciste telles que Ultra Razzia, Cran, Bromure ou encore Tchernobyl.

Sous Escorte s’est illustré dans divers festivals et concerts organisés par le milieu antifasciste, notamment le Lyon Antifa Fest en 2018. Le groupe s’est également produit à « La Makhno », ancien bar emblématique des antifas genevois situé à « L’Usine », où un drapeau de la Section Grenat était affiché aux côtés d’un drapeau antifasciste, symbolisant la proximité entre certains membres des ultras servettiens et la mouvance antifa. « L’Usine » est un centre culturel « autogéré », mais bénéficiant de subventions importantes de la Ville de Genève. Il abrite des lieux ouvertement d'extrême gauche, comme l'ancien bar antifa « La Makhno » et actuellement le local antifa « L'Atelier », lesquels servent de point de départ pour les différentes actions violentes des militants d'extrême gauche.

Sans surprise, plusieurs antifas ont travaillé au sein de « L’Usine » en tant qu’agents de sécurité, serveurs ou gérants. C’est le cas de Mathieu Taramarcaz (et d’autres antifas), qui a travaillé comme agent de sécurité dans la salle du « Zoo », une discothèque souterraine.

Sous Escorte est un groupe de Oï antifasciste composé de plusieurs membres de la Section Grenat. On y retrouve notamment Jeremy Herzig « JH » à la basse, Umberto Luraschi « Umbi » à la guitare et Aimé Jacquet à la batterie. Bien que le groupe soit inactif depuis plusieurs années, il s’est produit à de nombreuses reprises en Suisse et à l’étranger, partageant la scène avec d’autres formations issues de la mouvance skinhead antifasciste telles que Ultra Razzia, Cran, Bromure ou encore Tchernobyl.

Sous Escorte s’est illustré dans divers festivals et concerts organisés par le milieu antifasciste, notamment le Lyon Antifa Fest en 2018. Le groupe s’est également produit à « La Makhno », ancien bar emblématique des antifas genevois situé à « L’Usine », où un drapeau de la Section Grenat était affiché aux côtés d’un drapeau antifasciste, symbolisant la proximité entre certains membres des ultras servettiens et la mouvance antifa. « L’Usine » est un centre culturel « autogéré », mais bénéficiant de subventions importantes de la Ville de Genève. Il abrite des lieux ouvertement d'extrême gauche, comme l'ancien bar antifa « La Makhno » et actuellement le local antifa « L'Atelier », lesquels servent de point de départ pour les différentes actions violentes des militants d'extrême gauche.

Sans surprise, plusieurs antifas ont travaillé au sein de « L’Usine » en tant qu’agents de sécurité, serveurs ou gérants. C’est le cas de Mathieu Taramarcaz (et d’autres antifas), qui a travaillé comme agent de sécurité dans la salle du « Zoo », une discothèque souterraine.

Après Sous Escorte, Jeremy Herzig a rejoint le groupe Revanche, également un groupe de Oï antifa. Sur les affiches de leurs concerts, on retrouve les slogans d’extrême gauche habituels, tels que « No racism, no sexism » ou « No Nazi Scum ». En 2022, le groupe a notamment joué au local des antifas du Red Kaos 94 (Ultras de Grenoble) ainsi qu’au Molotov à Marseille. Pour le 1er août 2025, à l’occasion de la Fête nationale suisse, Revanche s’est produit à la Reitschule à Berne, QG des antifas bernois, lors d’un concert nommé « Antifa Matinée ». Jeremy Herzig a lui-même dessiné l’affiche de l’événement.

Il n’est pas rare de voir des membres de la Section Grenat pratiquer le « groundhopping », une pratique qui consiste à assister à des matchs de football dans différents stades et à différents endroits. Il s’agit d’une forme de tourisme sportif, où les adeptes du « groundhopping » voyagent pour découvrir de nouveaux clubs, ambiances et cultures footballistiques. Certains membres de la SG se rendent également dans des tribunes où les groupes ultras sont ouvertement d’extrême gauche. La présence de plusieurs membres de la SG sur la scène skinhead d’extrême gauche a permis d’établir des contacts avec certains groupes étrangers, notamment les ultras antifas de la Tribune Rino Della Negra du Red Star FC à Paris ou les Red Kaos 1994 à Grenoble.

La Section Grenat se revendique officiellement apolitique. Bien qu’une partie de ses membres ne soit pas politisée, certains naviguent entre leur engagement à l’extrême gauche et leur appartenance à la Section Grenat.

Un autre groupuscule ultra gravitant autour du Servette FC mérite également d’être mentionné : « Les Plus Malins » (LPM). Créé il y a quelques années, ce groupe d’une trentaine de membres se veut lui aussi officiellement apolitique. À l’instar de la Section Grenat, le groupe « Les Plus Malins » compte des militants antifascistes, mais accueille également de jeunes racailles issues de certains quartiers genevois. Après une période de cohabitation plus ou moins pacifique avec la SG, les tensions ont fini par éclater. Aujourd’hui, « Les Plus Malins » sont en guerre ouverte avec la Section Grenat, qui les a chassés de la Tribune Nord. Ils ont dès lors été contraints de se regrouper à l’opposé du stade. Exclus des trains spéciaux lors des déplacements et régulièrement bloqués par la police à l’entrée du secteur visiteur, le groupe semble voué à une disparition prochaine, sa survie ne tenant qu’à quelques irréductibles.

Un autre autocollant de la Section Grenat collé par-dessus un autocollant de Kalvingrad Patriote.

CONCLUSION

Cette affaire a mis en lumière les méthodes violentes employées par les antifas genevois pour s’en prendre à leurs opposants politiques, notamment l’existence d’un groupe de discussion au nom explicite « Chasse ». Les agressions ont été minutieusement préparées, avec des repérages sur le terrain (photos de boîtes aux lettres) et la collecte d’un maximum d’informations personnelles sur leurs cibles.

Deux des agresseurs ont été identifiés par les victimes, le visage de Jeremy Herzig a été dévoilé après avoir perdu sa cagoule, et Gabriel Brandt Dit Siméon a également été reconnu durant l’agression. Un téléphone portable retrouvé sur les lieux n’a malheureusement pas été analysé en profondeur, ce qui aurait sans doute permis d’identifier d’autres agresseurs antifas.

La procédure pénale, extrêmement longue, témoigne que le dossier n’était pas prioritaire pour la justice genevoise, malgré l’existence de preuves et de témoins. Comme cela est souvent observé, les antifascistes bénéficient d’une complaisance des autorités, qui auraient sans doute été plus réactives si les rôles avaient été inversés. Ainsi, en France comme en Suisse, le laxisme judiciaire profite aux antifas.

Au tout début de l’enquête en 2019, les deux antifas, Jeremy Herzig et Gabriel Brandt Dit Siméon, ont effectué uniquement 19 jours de détention provisoire avant l’audience au Ministère Public. En 2025, seuls ces deux antifas ont été reconnus coupables de lésions corporelles, d’agression et de dommages à la propriété. Jeremy Herzig a, quant à lui, aussi été reconnu coupable d’infraction à la loi fédérale sur les armes. Ils ont tous deux étés condamnés à des peines pécuniaires avec sursis. Tout porte à croire, sauf surprise, qu’un recours concernant la condamnation du Ministère Public sera déposé. Cette démarche mènera le dossier à l’instance supérieure, soit au Tribunal de Police. Affaire à suivre.

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