
Affrontements devant le bar Le Chien Stupide à Nantes : les mensonges de StreetPress, de la presse locale et des antifas
Avec l'extrême gauche, c'est souvent « pile je gagne, face tu perds ». C’est en tout cas la méthode qu'ont adopté les antifas, StreetPress et la presse locale pour relater la rixe survenue à la terrasse du bar antifasciste Le Chien Stupide à Nantes dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 avril 2025.
En préambule, il convient de préciser que StreetPress est un média qui revendique un engagement à l’extrême gauche, tandis que l’auteur de l’article du Ouest-France, Josué Jean-Bart, est bien connu à Angers pour avoir mis sa plume au service de la lutte contre le mouvement identitaire L’Alvarium.
Sur le canal Antifa Squads, les antifas revendiquent que « 4 antifas sur place qui même en infériorité numérique et sans matos décide [sic.] de tenir la ligne, distribution de patates et penalty leur leader finira mal en point. Les fafs finissent par reculer et fuir. »

Les antifas revendiquent donc une victoire écrasante contre sept « fafs » qui auraient tenté d'attaquer un bar en étant armés. Or, StreetPress adopte un narratif complètement différent et contradictoire. De sept, les « agresseurs » ne sont plus que six (et ils sont entre « cinq et sept » selon Ouest-France). Le « commando », avant de s'en prendre aux militants d'extrême gauche, aurait collé des autocollants et réalisé des « saluts hitlériens » avant d'échanger les coups. Surtout, selon StreetPress, les militants d’extrême gauche auraient été malmenés au point où le patron du bar en est à déclarer « En vingt ans de bar, je n’ai jamais vu ça ».
Côme Jullien de Pommerol, militant nationaliste identifié comme « leader du groupe d'agresseurs », a souhaité publier un droit de réponse en expliquant sa version des faits, vidéos à l'appui.
Côme Jullien de Pommerol, qui n'est pas originaire de Nantes, ne connaît pas bien la ville et ignorait l'existence du Chien Stupide. Il explique à L'Observatoire que, loin d'avoir été à la tête d'un « commando » angevin (il était le seul à provenir d’Angers) qui avait pour but de s'en prendre aux clients du bar, il ne faisait que marcher avec ses amis pour rejoindre leur voiture, garée sur un parking à proximité. Pour ce faire, ils devaient passer près des clients du Chien Stupide, car la terrasse occupe presque tout le trottoir. C'est à ce moment, lorsque le groupe d'amis passe près de la terrasse, que la situation s'est envenimée.
Côme indique que son groupe n'a pas collé le moindre autocollant sur le bar et que personne n'était cagoulé : ce n'est que lorsqu'ils ont été pris à partie que ses comparses ont couvert leur visage avec leur capuche ou un cache-nez. De même, il affirme qu'aucun « salut hitlérien » n'a été effectué et que personne n’était armé d’une matraque télescopique.
Reconnus par les antifas, Côme et son groupe ont été pointés du doigt et pris à partie. Très vite, les clients du bar se mettent à entourer le groupe qui ne faisait que passer et à cibler Côme en particulier. Il est alors bousculé et tombe au sol un bref instant. Ses camarades doivent intervenir pour le protéger et quelques coups sont échangés des deux côtés. Des chaises volent de part et d’autre. Il n'y a pas de blessé grave mais si deux ou trois militants d'extrême gauche sont éraflés, comme StreetPress et Ouest-France le rapportent, il se peut que ce ne soit pas un mensonge.
Ces événements se sont déroulés avant la prise de vidéo. Par la suite, un homme filmera l'altercation. Les vidéos montrent que le « commando » n'est ni constitué ni armé et que s'il y a de la tension, il s'agit surtout d'explications verbales. De plus, il est possible d’établir que le « commando », loin d’être soudé et organisé, n’intimide ni ne provoque les militants d’extrême gauche, qui bénéficient par ailleurs d’une supériorité numérique rappelant les batailles entre Perses et Spartiates. En réalité, cette histoire est celle de cinq hommes qui, identifiés comme militants nationalistes, ont subi les quolibets de leurs adversaires politiques, en plus de quelques bousculades, et qui ont décidé de ne pas se laisser faire. La première vidéo est prise après les coups portés contre Côme, qui évite un nouveau coup au début (il est la personne la plus grande de la séquence). La flèche montre que trois de ses amis arrivent pour le secourir, ce qui prouve que le groupe était initialement divisé.
Par la suite, le groupe est encore éparpillé et chaque membre du « commando » est pris à partie par plusieurs militants d'extrême gauche, qui les bousculent. Il est possible de constater qu’à plusieurs reprises, les membres du « commando » sont isolés, entourés, menacés et bousculés. Côme, acculé, cherche à régler cela à la loyale et propose un duel à ceux qui se revendiquent « antifa ».
Au bout d’un moment, le groupe décide de s’en aller, en marchant, mais il est suivi par les militants d'extrême gauche qui, au lieu de rester sur leur terrasse, vont jusqu'au bout de la rue pour aller au contact. Un antifa, qui revendique l’être car il porte un t-shirt sur lequel un poing américain est entouré des mots « Welcome to Ménilmontant », s’empresse de se joindre à la première ligne. Ce t-shirt provient du Saint-Sauveur, un bar antifa parisien récemment fermé qui a fait l’objet d’une enquête de L’Observatoire.
Chacun se fera son idée sur la réalité de cette « attaque » menée par un « commando cagoulé venu d'Angers ». En tout cas, si les militants d'extrême gauche n'ont pas porté plainte, ce n'est peut-être pas à cause de la raison évoquée par StreetPress.