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Lyon : Axel « Grekos » Festas, portrait d’un leader de la GALE récemment condamné pour avoir porté un t-shirt « Nike la police » au tribunal
Cet article constitue la suite d’une double enquête sur le Groupe antifa Lyon et environs (GALE). Pour découvrir l’histoire du groupuscule, lisez le premier article.
Le 4 juillet 2023, le hall du tribunal judiciaire de Lyon est en ébullition. De nombreux militants d’extrême gauche scandent sans discontinuer « Tout le monde déteste la police ». Ils sont présents pour... soutenir les émeutiers qui ont mis la ville à sac après la mort de Nahel.
Parmi eux, un homme arbore un t-shirt noir avec le logo de la marque Nike. En dessous du logo, il est écrit « LA POLICE » : « Nike la police ». Repéré par les forces de l’ordre alors que les antifas perturbent les audiences, il est contrôlé puis finalement interpellé. Il s’agit d’Axel « Grekos » Festas, l’une des principales figures du groupuscule d’extrême gauche Groupe Antifa Lyon et Environs, la GALE.
Dans cette affaire, il est finalement jugé le 27 novembre 2024 pour outrage et rébellion. En outre, il avait filmé une audience avec son téléphone portable, ce qui est interdit. Le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis, assortis de cent-cinq heures de travaux d’intérêt général (TIG). Le 15 janvier 2025, il a finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis, cent cinq heures de TIG, il doit suivre un stage de citoyenneté à ses frais mais aussi payer des amendes de deux cent cinquante euros à quatre policiers qui s’étaient constitués partie civile. Relaxé pour le chef de rébellion, il a toutefois été jugé coupable d’ « outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique ». Durant son procès, Axel Festas n’a pas hésité à détailler minutieusement et avec une honnêteté sans faille toute la haine qu’il porte pour la police.
Même Éric Dupont-Moretti, le Garde des Sceaux de l’époque, avait parlé de son fameux t-shirt à l’Assemblée nationale :
Rue 89 Lyon parle d’un procès « grotesque ». Le terme serait approprié si la personne jugée n’était pas un antifa chevronné et très respecté dans la mouvance antifasciste. L’Observatoire brosse le portrait de cet homme de trente-sept ans au casier judiciaire bien chargé.
UN DES LEADERS DE LA GALE
Axel Festas, dit Grekos, est considéré par les services de l’État comme le chef de la GALE, le groupe antifa qu’il a contribué à fonder en 2013 et dont la dissolution a été officialisée en novembre 2023. Avec ce mouvement antifa autonome, qui prône un antifascisme de lutte, radical, dont la mission est d’agir dans la rue, de faire le coup de poing si besoin, au mépris des lois, du jeu démocratique et de l’opinion des autres structures de gauche, Axel Festas s’est constitué un solide casier judiciaire. Issu d’une famille d’extrême gauche avec une mère syndicaliste et un père cadre de la CGT, celui qui avoue qu’il avait toujours de mauvaises notes à l’école se définit comme anarchiste « à tendance autonome » : « Je l’ai découvert dans mon parcours militant, en lisant des bouquins, en regardant des reportages sur l’anarchisme en général. », déclare-t-il dans l’ouvrage Fragments d’une lutte antifasciste, où il répond au nom de Côme.
Initialement pompier professionnel, Grekos a fini par perdre son emploi. Selon nos informations, il n’était pas rare que lors de ses interventions, l’antifa lyonnais s’empoignait avec les forces de l’ordre, qui étaient pourtant présentes pour l’aider, lui et ses collègues. Par la suite, il a voulu se reconvertir dans le social, comme pratiquement tous les autres militants de la GALE, ce qui lui était impossible étant donné le pedigree de son casier judiciaire. Il se déclare désormais « formateur SST sauveteur secouriste du travail » sur LinkedIn.
Militant depuis qu’il est lycéen, Grekos semble également diriger une association de loi 1901, qui n’est peut-être plus à jour mais qui renvoie à une adresse située à Villeurbanne au nom d’Axel Festas. L’initiative a pour objet de « développer une culture et une conscience de classe, promouvoir les musiques et les cultures revendicatives ». Cette association pourrait donc bien servir à organiser le Lyon Antifa Fest, un festival de musique antifasciste créé en 2013 et dont Axel Festas est l’un des principaux organisateurs.
L’AFFAIRE DES 25
De « l’affaire des 25 », c’est encore Axel Festas (à gauche) qui en parle le mieux.
Le but des antifas était, selon Grekos, « d’arrêter la manifestation de manière radicale », par la violence donc. Le 9 mai 2013, les vingt-cinq antifas, dont Grekos fait partie, s’élancent en direction des manifestants nationalistes qui occupent la place Puvis de Chavannes pour l’hommage du Comité du 9 mai. Ils sont armés de manches de pioches, casqués et disposent d’une banderole renforcée afin de faire face à la police. L’objectif est clair : il s’agit de déchaîner la violence la plus féroce afin de faire le plus de dégâts. Néanmoins, ils sont rapidement appréhendés, arrêtés et placés en garde à vue. Inculpés, les vingt-cinq antifas n’ont finalement pas déboursé un centime pour financer leur défense, car le Lyon Antifa Fest, créé pour l’occasion en 2013, a engrangé assez de bénéfices pour financer la défense de tout le monde. Cachés sous leur banderole pour se désarmer avant leur interpellation, aucun des antifas n’a réellement été inquiété judiciairement dans cette affaire.
UN ENGAGEMENT TOTAL CONTRE LE BASTION SOCIAL
En 2017, le Groupe Union Défense (GUD) se met en sommeil et le Bastion social (BS) lui succède. Dès son lancement, marqué par la réquisition d’un bâtiment inoccupé pour en faire un lieu au profit des « Français les plus démunis », les antifas s’engagent contre ce mouvement et Grekos est en première ligne.
- Manifestation contre le squat du BS
Le 2 juin 2017, l’extrême gauche, pourtant reine dès lors qu’il s’agit de s’approprier des « espaces alternatifs », c’est-à-dire des squats, organise une manifestation non autorisée contre le squat du Bastion social, situé au 18 rue Port du Temple à Lyon. À cette occasion, Axel Festas est parvenu à se faire interpeller car... il était en possession d’un fumigène et de pétards interdits en France ! À cette occasion, il a passé les trois premiers jours de sa vie en prison. Jugé en comparution immédiate, le procureur de la République avait requis une peine de prison ; il ne fut finalement condamné à payer que cent jours-amende de douze euros, ce qui correspond donc à une amende de mille deux-cents euros.
- Murage du local du BS
Grekos, de toutes les guerres contre le Bastion social, participe au murage et à la dégradation de la façade de son local, Le Pavillon Noir, dans la nuit du 9 au 10 avril 2018. L’action est immédiatement revendiquée par la GALE sur Facebook, avant que la publication ne soit retirée rapidement. À cette occasion, les antifas ont utilisé des parpaings pour bloquer tout accès au bar associatif situé quai Pierre-Scize. Six antifas de la GALE ont été interpellés après cet atelier de maçonnerie, dont cinq d’entre eux (trois hommes et deux femmes) ont été jugés le 26 octobre 2023. Parmi eux, Axel Festas. Tous les accusés, âgés entre trente-deux et trente-neuf ans, ont été reconnus coupables d’avoir muré et dégradé le local du Bastion social. En effet, des truelles et une clé USB contenant des instructions pour réaliser l’emmurement ont été retrouvées dans le véhicule d’Axel Festas. Peu soucieux de dissimuler les preuves de ses méfaits, Grekos avait également laissé un ticket de caisse qui attestait l’achat de vingt-deux parpaings à Brico Dépôt. Néanmoins, ils ont été condamnés à... une dispense de peine ! Maître Olivier Forray, avocat historique de la GALE, avait plaidé le « geste citoyen ».

- Bagarre au RocknEat (il a voulu écraser les militants du BS avec sa voiture)
Le lendemain du murage du local du Bastion Social, le 11 avril 2018, une nouvelle bataille s’engage entre le Bastion Social et les antifas lyonnais. C’est celle du « Rock n’Eat », une rixe qui s’est déroulée devant le bar-rock éponyme. Alors que des antifas participaient à un concert antifasciste, ils ont vraisemblablement été repérés par des militants d’extrême droite qui se trouvaient dans le bar. À cette occasion, les antifas ont violenté le vigile de l’établissement car celui-ci refusait d’en exclure les militants du Bastion Social. Les ennemis politiques s’expliquèrent finalement dehors, devant l’entrée du bar. Alors que les antifas étaient en mauvaise posture, Axel Festas décida d’aller chercher son véhicule, officiellement pour secourir ses camarades comme il a pu le dire devant les juges. Or, dans le même temps, il en profita pour renverser au moins deux militants nationalistes. Axel Festas, qui se fait interpeller sur les lieux de la bagarre, est également accusé de violences sur un policier. Axel Festas sera le seul antifa jugé dans cette affaire, tandis qu’un militant du Bastion Social sera jugé également. En octobre 2022, le verdict tombe : le membre du Bastion Social est condamné à six mois de prison avec sursis tandis que Grekos s’en sort avec mille huit-cents euros d’amende et trois cents euros de dommages et intérêts à verser au policier qu’il a violenté.
L’ANTIFASCISME JUSTIFIE TOUT
Malgré déjà un palmarès judiciaire bien rempli, Axel Festas a continué de porter un antifascisme radical et violent. Ainsi, il participe naturellement en août 2021 à l’agression de militants du mouvement national-catholique Civitas, qui a depuis été dissous. Le 28 août, les deux cortèges lyonnais contre le pass-sanitaire (celui de l’extrême gauche et celui mené par Les Patriotes) convergent sur la place Bellecour. Des antifas de la GALE repèrent des militants de Civitas qui portent des autocollants de leur mouvement sur eux. Ils sont alors violemment agressés par les militants de la GALE qui n’hésitent pas à s’en prendre aux plus vieux et même aux femmes. Les antifas ont osé publier sur leur canal Telegram une vidéo qui les accable :
C’est alors que naît « l’affaire des sept » : à la fin du mois de septembre, sept antifas de la GALE ayant participé à l’agression contre les membres de Civitas ont été interpellés par la police. Il s’agit de Léo B., Mehdi B., Ahmed D., Axel Festas, Mehdi H., Hugo Q., et Tonino S. Quatre antifas, dont Grekos, ont été placés en détention provisoire jusqu’à leur procès, qui s’est déroulé le 4 novembre 2021. Jugés pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences » et pour « violences volontaires commises en réunion sans ITT », les sept antifas, soutenus par une salle d’audience acquise à leur violence, sont finalement encore sauvés par la justice, qui ne retient dans le dossier ni la vidéo des violences ni la géolocalisation des militants antifas. Ainsi, trois d’entre eux sont finalement acquittés, tandis que les quatre autres, Léo B., Tonino S. et Mehdi H. et Axel Festas sont condamnés à... une amende de trois cents euros et un mois de prison avec sursis, notamment pour avoir refusé de donner leur ADN ou leur code de téléphone portable. Lyon Capital a proposé un récit complet du procès.
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Il est impossible d’aborder cette affaire sans parler d’un reportage produit par France Culture et qui soutient ouvertement les antifas dans cette affaire. Ce reportage a été réalisé par Olivier Minot, un journaliste antifa qui est également à l’origine de l’ouvrage Fragments d’une lutte antifasciste, publié en octobre 2024 et qui a pour but de raconter l’histoire de la GALE à travers les témoignages de sept de ses membres, dont Grekos.
Au début du reportage, le journaliste présente les militants de la GALE : un pompier professionnel (Grekos), un étudiant en droit, un « gilet jaune brocanteur », un « vieux chasseur de skins » (Tonino S.), un livreur Deliveroo, un Kurde turcophone (Ahmed D.), un « juif homosexuel » (Léo B.).
Dans ce reportage, Axel Festas est interrogé avec un certain « Lucas », qui semble correspondre à Léo B. : dans sa présentation, il déclare être juif et homosexuel, issu d’une famille résistante et gaulliste. Il se définit comme anticapitaliste et encourage à la vaccination contre le COVID-19.
Durant près de trente minutes, France culture tend le micro aux antifas qui peuvent ainsi se victimiser et construire un contre-narratif, tout en faisant fi de la vidéo qui démontre que les antifas sont à l’origine des violences et que le discours de Grekos est donc mensonger. France culture, qui dans ses sources n’inclut que des médias d’extrême gauche, prend donc parti pour des antifas violents, tout en leur donnant une dimension humaine et en déifiant leur lutte pour le Bien.
RIEN N’ARRÊTE GREKOS
Toujours épargné par des circonstances favorables ou un certain laxisme judiciaire, Grekos a démontré que la prison n’entamait nullement sa volonté de poursuivre le combat antifasciste. Il l’avoue lui-même : « J’ai tellement de condamnations que je suis obligé de ne pas aller sur certaines manifs parce que je risquerais lourd en cas de nouvelle arrestation, ça me casse vraiment les couilles, mais des fois je ne peux pas m’en empêcher. »
Alors qu’Axel Festas est sorti de prison au début du mois de novembre 2021, celui-ci décide d’aller manifester le 24 novembre contre Jordan Bardella, présent dans le quartier de la Guillotière pour une émission spéciale dédiée à l’insécurité sur l’antenne de CNEWS. « Donc je me suis retrouvé en première ligne sur la manif, face à leurs gardes du corps et aux CRS, le visage à moitié dissimulé, tout le monde savait que c’était moi, de toute façon tous les flics de Lyon me connaissent, particulièrement à La Guill’. » déclare Grekos (Fragments d’une lutte antifasciste, p.128).
Il semble dire vrai car l’homme dont la tête est entourée ci-dessous ressemble étrangement à lui :
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Une vidéo semble démontrer encore un peu plus qu’il s’agit de lui. Du moins, il lui ressemble beaucoup.
LES AUTRES FAITS D’ARMES DE GREKOS
La listes des exactions d’Axel Festas est incomplète. C’est Grekos lui-même qui fait état de son CV de délinquant dans l’ouvrage Fragments d’une lutte antifasciste, : « J’ai eu ma première condamnation pour introduction de fumigènes dans un stade quand j’avais seize ans. Ensuite j’ai été plusieurs fois condamné pour des violences sur flic, outrage et rébellion, notamment à Oullins, puis lors du mouvement des retraites en 2010 et encore sur une ouverture de squat. [...] J’ai aussi eu une condamnation avec huit cents euros d’amende pour un tag ACAB. »
DE LA RUE AUX TRIBUNAUX
Toutes les bonnes choses ont une fin, même les violences de la GALE et d’Axel Festas. Au mois de mars 2022, la GALE est notifiée par le biais de Grekos qu’une procédure de dissolution est engagée à son encontre. Dans sa lutte finale contre la dissolution, la GALE est épaulée par les mêmes avocats qui avaient défendu ses militants lors du procès pour l’agression des membres de Civitas, à savoir Olivier Forray et Agnès Bouquin, avec Antoine Lyon-Caen en plus. Dans un premier temps, la GALE est parvenue à suspendre sa dissolution grâce à un recours en référé-liberté. Lors de l’audience du 16 mai devant le Conseil d’État, Axel Festas représentait le groupuscule antifa. Finalement, le Conseil d’État a confirmé la dissolution de la GALE en novembre 2023, alors que Grekos était toujours présent devant les magistrats pour défendre son groupuscule violent lors de l’ultime audience, en octobre 2023.
En dépit de la dissolution prononcée, la GALE a manifesté le soir même... contre sa dissolution, tout dégradant du mobilier urbain. Dans les médias, la GALE affirmait d’ailleurs que ses militants continueraient la « lutte antifasciste ».
Malgré la dissolution, Axel Festas ne baisse pas les bras. En compagnie de sa sœur, Maëlle Festas, et de sa femme, Safiya Bajja, qui est officiellement de nationalité italienne, le chef de la GALE a attaqué la France devant la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) et espère ainsi faire annuler la dissolution de son groupe.
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GREKOS, UN DES FONDATEURS DU LYON ANTIFA FEST
En parallèle de la GALE, Grekos est très investi dans l’organisation du Lyon Antifa Fest, qui a vu le jour en 2013 pour soutenir financièrement les vingt-cinq antifas inculpés dans l’attaque du Comité du 9 mai.
Grekos parle du festival face à la caméra dans une vidéo dédiée à ses dix ans :
Organisé par des proches de la GALE, le Lyon Antifa Fest a accumulé les polémiques au fil des années. Entre 2013 et 2020, le festival se déroulait au CCO – La Rayonne, une salle de concert située à Villeurbanne et financée en partie par de l’argent public provenant de la ville de Villeurbanne, de la Métropole du grand Lyon, de la région Auvergne-Rhône-Alpes ou encore du ministère de la Ville. Un festival antifasciste, organisé par des antifas violents et dont certains ont un casier judiciaire bien rempli, peut donc prétendre à obtenir une salle qui vit grâce aux deniers publics. Or, en 2021, le clip de promotion du festival inclut des insultes à l’encontre de la police (dont l’origine remonte à l’édition 2015 du concert). C’est pourquoi Laurent Wauquiez, le président de la Région alors, avait décidé de suspendre les 45 000 euros de subventions annuelles au CCO, qui avait ensuite immédiatement décidé de se désolidariser du Lyon Antifa Fest afin de récupérer son argent, sans succès visiblement étant donné que la salle rencontre actuellement des difficultés financières. En soutien au CCO, l’organisation du Lyon Antifa Fest avait alors décidé de supprimer son clip promotionnel.
En 2021, le festival a dû être délocalisé au Grnd Zero, une salle autogérée mise à disposition d’initiatives artistiques d’extrême gauche à Vaulx-en-Velin, près de Lyon. En 2022, il n’y a pas eu de Lyon Antifa Fest car les organisateurs n’ont pas trouvé de salle. Cela aurait pu marquer la fin d’un festival où des appels à la haine sont sans cesse proférés, mais en 2023 et 2024, le festival était finalement de retour au CCO – La Rayonne, ce qui démontre l’orientation idéologique de la direction de la salle de concert.
Le média Frontières s’était rendu à l’édition 2021 du Lyon Antifa Fest et avait pu matérialiser l’incitation à la haine que constitue cette soirée, entre « ACAB », « 1312 », slogans contre la police et glorification de la violence contre les « fascistes » :
LES ZONES D’OMBRE DE GREKOS
L’Observatoire n’est pas en mesure de le confirmer, mais Axel Festas serait également connu des services de police pour du trafic place Mazagran. Ce qui est certain, c’est que des articles ont documenté les accointances entre les antifas et les dealers qui occupent la place Mazagran, comme celui du Point qui démontre que des militants d’extrême gauche ont empêché des policiers d’interpeller des dealers sur la place. Or, il est également avéré que les antifas de la GALE avaient pour habitude d’occuper cette place.
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L’INCARNATION DU BIEN
Dans l’ouvrage Fragments d’une lutte antifasciste, Axel Festas avoue qu’avant tout, son engagement militant d’extrême gauche se conçoit contre l’extrême droite. Sa motivation est entretenue par un combat « contre », « anti », et non « pour » : « En 2011 et 2012, les Manifs pour tous, à chaque fois, c'était une bagarre avec les fafs et quand on se bagarrait pas, tu les voyais défiler par centaines à Lyon, c'était horrible ! Tous ces groupes ont été créés ou renforcés ici par des leaders lyonnais, et je pense qu'on n'existerait pas s'ils n'étaient pas là... »
Enfin, plus que « pour » ou « contre », Grekos envisage son combat politique avec un prisme eschatologique, n’hésitant pas à dire qu’il s’agit du Bien contre le Mal et qu’il en va de la Vie ou de la Mort : « Et mettre nos idées sur le même plan, c'est dangereux ! Il n'y a pas de dos à dos : nous, on prône l'égalité, le vivre ensemble, et eux prônent carrément le contraire, ils n'ont pas des opinions, ce sont des délits ambulants. Et Lyon est devenue la base de leur truc ! » Ainsi, dans l’esprit d’Axel Festas et de tous les antifas, la fin justifie les moyens : ils peuvent violer toutes les lois et user de la violence la plus outrancière selon leur bon vouloir car il s’agit in fine de défendre le Bien et de combattre le Mal et de sauver la Vie face à la Mort.
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La dernière condamnation d’Axel Festas, pour un t-shirt insultant envers la police qu’il a porté dans l’enceinte d’un tribunal, vient parachever son militantisme antifasciste, marqué par la violence et la provocation. Il est une grande figure antifasciste, sûrement plus respecté qu’un Raphaël Arnault dans la mouvance. Il a forgé sa légende non sans prendre de coups, néanmoins, en dépit de toutes ses condamnations et de toutes ses récidives, il n’a jamais été emprisonné au-delà de la détention provisoire, lui permettant ainsi de renouer avec ses méfaits après chaque affaire.