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Albi : malgré l’agression ultraviolente de deux identitaires par une dizaine d’antifas, les juges proclament une relaxe générale

23/10/2025

Chaque jour que Dieu fait constitue une raison de plus pour penser que la justice est globalement laxiste. Mais lorsqu’il s’agit spécifiquement des antifas, les preuves sont encore plus criantes. L’étude du jugement de l’agression de deux identitaires par une dizaine d’antifas à Albi le 25 avril dernier le prouve. Le traitement médiatique, l’enquête, le procès et le verdict démontrent à quel point l’extrême gauche jouit non pas d’un sentiment, mais d’une réelle impunité.

 

UNE AGRESSION ULTRAVIOLENTE

 

Le vendredi 25 avril vers 22h30, à Albi (Tarn), deux militants du mouvement identitaire Patria Albiges ont été agressés aux abords du café O’Sullivan par un groupe d’environ dix antifas. Les militants d’extrême gauche, qui s’avèrent être des membres de l’Action antifasciste Toulouse, ont d’abord reconnu Clément Cabrolier, cadre de Patria Albiges et fils d’un ancien député du Rassemblement national, lequel était accompagné d’un camarade étudiant. Sans plus attendre, les antifas déclenchent alors l’expédition punitive.

À une dizaine, armés de poings américains pour certains, ils se jettent alors sur les deux identitaires qui, dépassés par une infériorité numérique écrasante, essuient une pluie de coups. L’affrontement est long et violent, un identitaire est lynché à plusieurs reprises au sol et, en plus de nombreux hématomes sur tout le corps, souffre d’une entorse à la cheville avec traumatisme crânien, tandis que l'autre verra son arcade être ouverte par un coup de poing américain, ce qui lui vaudra huit points de suture et un traumatisme crânien également. Les antifas, pour leur part, repartent directement à Toulouse après le lynchage.

Alors qu'une dizaine d'antifas a participé à l'agression ultraviolente, seuls trois ont été jugés ! Il s’agit de Léo CRÉTIN, Lucas SIMON et Hugo FELZINES.

 

DES ANTIFAS DE L’AFA TOLOSA

 

Hugo Felzines est celui qui a frappé en premier. Il a été identifié par un identitaire durant sa garde à vue lors d’une parade d’identification, ce qui signifie que plusieurs profils étaient présentés à la victime et que celle-ci a tout de même explicitement reconnu la bonne personne. Juridiquement, cela constitue une preuve supplémentaire de la culpabilité de l’antifa. 

Hugo Felzines a été admis à Sciences Po Toulouse en 2015 et a soumis un mémoire intitulé « VILLE ESPACE ET POUVOIR PRODUCTION REPRODUCTION ET CONTESTATION DE L’ORDRE SOCIOSPATIAL ». Le sujet du mémoire, qui convoque à la fois la géographie sociale et la sociologie, correspond parfaitement à un antifa. Entre octobre 2021 et mars 2022, un certain Hugo Felzines, diplômé de Sciences Po Toulouse, a travaillé pour l’Institut Français aux Etats-Unis, situé à la Villa Albertine à New York. Désormais, le bac +5 Hugo Felzines travaille chez OpenAirlines, une société toulousaine spécialisée dans l’aéronautique qui propose des solutions aux compagnies aériennes pour économiser du carburant. 

Le compte LinkedIn d'Hugo Felzines.

Dans cette entreprise travaille également un certain Josué Llopez, cadre de l’AFA Tolosa et militant antifa depuis au moins 2014. Celui-ci est impliqué dans de nombreuses agressions à Toulouse ainsi qu’à Paris. 

Josué Llopez au travail, chez OpenAirlines.

Une photo datée de 2014 : Josué Llopez est à droite, avec une veste "antifascist".

Léo Crétin a également été reconnu, notamment car il a porté des coups lorsque les deux identitaires étaient au sol. Durant l’agression, il était armé d’une bouteille et d’un verre. Lui et d’autres antifas ont effectivement, en dépit de leur supériorité numérique, jeté des verres et des bouteilles sur leurs cibles, occasionnant au passage des dommages collatéraux en touchant une cliente lambda au visage.

Léo Crétin, à droite, tient un stand de l'AFA Tolosa à la faculté du Mirail (2021-2022).

 

UN VERDICT QUI POSE DES QUESTIONS

 

Les trois antifas arrêtés et jugés venaient de Toulouse et font partie de l’AFA Tolosa. Il n’y a aucun doute concernant leur implication dans l’agression étant donné qu’ils ont utilisé leur carte bancaire dans le bar où a eu lieu l'agression, que le gérant dudit bar avait identifié le groupe antifa, que leur téléphone a confirmé leur présence, que de la propagande antifa a été retrouvée à leur domicile, que deux des trois accusés ont été formellement reconnus par les deux identitaires... Mais ils ont tout de même été relaxés, alors que le parquet n’avait requis que six mois de prison avec sursis, c’est-à-dire rien qui puisse réellement bouleverser la vie des antifas.

Il n’y avait pas de vidéo des violences, ce qui permet difficilement d’établir qui a exactement porté quels coups et qui a exactement provoqué telle blessure. Pour autant, l’absence d’images ne devrait pas mener à la relaxe générale, sinon de très nombreux délinquants seraient relaxés. Par ailleurs, un arrêt de la Cour de cassation du 16 février 2022 (n°21-90.043) dispose que « lorsque des blessures ont été faites volontairement par plusieurs auteurs au cours d'une scène unique de violences, l'infraction peut être appréciée dans son ensemble sans qu'il soit nécessaire, pour les juges du fond, de préciser la nature des coups portés par chacun des auteurs à chacune des victimes. » C’est-à-dire que peu importe qui a réellement porté les coups, les antifas, en tant que groupe, sont solidaires les uns des autres et tous responsables pour les violences provoquées, sachant qu’aucun d’entre eux n’est intervenu pour s’opposer au déferlement de violence et que si certains n’ont peut-être pas porté de coups directement, c’est uniquement parce qu’ils étaient trop nombreux pour seulement deux personnes à lyncher.

Ainsi, en cumulant toutes les preuves de leur présence, qui devient dès lors indéniable, les antifas auraient évidemment dû être condamnés. Enfin, les antifas étaient également jugés pour avoir refusé de donner le code de leur téléphone durant la garde à vue, mais ils n’ont pas été condamnés pour cela non plus. 

Le parquet a fait appel de la décision et un nouveau procès aura lieu. L’Observatoire ne manquera pas de le couvrir.

 

UN DEUX POIDS, DEUX MESURES QUI NE SE CACHE MÊME PLUS

 

Les médias, qui ont minimisé l’agression ultraviolente des antifas (à ce titre, il suffit de lire l’article de La Dépêche à propos de la relaxe des antifas), ont préféré se focaliser sur les échauffourées qui ont eu lieu le même soir en réponse à l'agression devant le bar Le Cosy, dans lequel se trouvait Mathéo Romanet, un antifa récemment épinglé par L’Observatoire pour son rôle dans deux agressions de militants de La Cocarde à Albi. Celui-ci n’a pas été inquiété par les identitaires.

Une vidéo démontre qu’alors que les identitaires, qui souhaitaient s'expliquer étant donné que deux de leurs camarades ont été envoyés aux urgences avec de graves blessures, allaient repartir sans avoir provoqué de débordements, une femme a empoigné le cache-nez de l’un d’eux, qui, aveuglé, a touché le visage de la dame en tentant de se dégager. Dès lors, quelques coups ont été échangés de part et d’autre durant une dizaine de secondes, avant que l’usage de gaz lacrymogène ne disperse les deux groupes pour de bon. De cet incident sans escalade majeure, personne n’a été gravement blessé, au contraire du guet-apens orchestré par les antifas.

Néanmoins, neuf identitaires seront jugés en décembre pour cette algarade. La différence de traitement des deux enquêtes est indéniable : seuls trois antifas ont été interpellés pour une agression ultraviolente, ce qui correspond à environ 33 % des effectifs, sachant que l’enquête a été tellement négligée qu’ils n’ont même pas été condamnés, quand bien même leur culpabilité ne fait aucun doute. Au contraire, près de 50 % des identitaires seront jugés pour une affaire qui relève presque de l’anecdote. Au-delà, comment expliquer le fait que les enquêteurs n’aient pas été en mesure d’identifier les autres antifas ? Pourquoi n’y a-t-il eu aucun scellé pour les antifas, tandis que téléphones portables et ordinateurs ont été saisis pour les identitaires ? Le traitement judiciaire sera-t-il également différent ?

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