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Cinq syndicalistes de Sud Poste 92 condamnés pour avoir envahi le siège de La Poste durant une grève
Le 10 juillet 2025, le tribunal correctionnel de Paris a condamné cinq syndicalistes de Sud Poste 92 pour des faits remontant à février 2014, lors d’une grève dans les Hauts-de-Seine. Gaël Quirante (qui est également porte-parole du NPA-Révolutionnaires), Yann Le Merrer (candidat aux élections européennes 2024 sur la liste du NPA-Révolutionnaires), Mohamed, Dalila et Brahim ont été reconnus coupables de « dégradations » et, pour certains, de « violation de domicile » après avoir pénétré dans le siège de La Poste à Paris, et ce à de multiples reprises.
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En 2014, une grève de plusieurs mois a mobilisé des postiers des Hauts-de-Seine contre la précarisation des emplois et les réorganisations dans la distribution du courrier. Le 13 et le 20 février, une délégation de grévistes, incluant les cinq syndicalistes, s’est rendue au siège de La Poste, boulevard de Vaugirard, pour exiger des négociations avec la direction, qui refusait tout dialogue. Les militants ont forcé l’entrée, entraînant des dégradations sur une porte à tambour. Une altercation avec des agents de sécurité a également été rapportée. La Poste a qualifié ces intrusions de « violation de domicile professionnel » et de « dégradations », accusations contestées par les prévenus. Ces derniers affirment que leur action visait à faire valoir des revendications légitimes dans un contexte de conflit social.
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Le tribunal a condamné les cinq syndicalistes à des amendes de 500 à 800 euros pour les dégradations. Gaël Quirante, figure de Sud Poste 92, a écopé de six mois de prison avec sursis pour « violences volontaires » sur la responsable de la sécurité. Lui et Yann Le Merrer ont également été reconnus coupables de « violation de domicile ». Les prévenus devront verser 1 000 euros chacun à La Poste pour les frais de procédure et un euro symbolique pour le préjudice matériel, tandis que Quirante doit payer 1 800 euros supplémentaires à la responsable de la sécurité pour préjudice corporel et moral. La Poste a salué le verdict, estimant qu’il « confirme que le droit de grève doit s’exercer dans un cadre légal ». Le parquet avait requis des travaux d’intérêt général (70 à 140 heures), mais les peines prononcées sont plus sévères, dépassant ces réquisitions. Les syndicalistes ont annoncé leur intention de faire appel, dénonçant une décision « politique » visant à criminaliser l’action syndicale.
Les militants d’extrême gauche entendent interjeter appel pour contester leur condamnation.