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Brest : les antifas manifestent contre la violence d’extrême droite… et commettent des violences

30/9/2025

L'extrême gauche manifeste contre la violence de l’extrême droite et finit par… commettre des violences. Non, ce n’est pas une blague, c’est bien ce qui est arrivé à Brest le jeudi 25 septembre. Plus de 1 000 manifestants étaient réunis à l’appel, entre autres, de la Ligue des droits de l’homme (LDH) pour dénoncer la récente attaque d’un bar antifasciste par l’extrême droite. Le rassemblement, qui devait initialement dénoncer le camp du Mal et reléguer la violence à l’extrême droite, a pourtant dégénéré. 

Un premier signal négatif a émaillé la manifestation, étant donné qu’elle a été interdite. En effet, le préfet avait délimité un périmètre qui va du bas de la rue de Siam au port de commerce dans lequel la manifestation n’avait pas le droit de se rendre car il craignait que des antifas ne tentent d’attaquer certains bars soupçonnés d’être fréquentés par des nationalistes. Les antifas, toute la gauche et les médias locaux n’ont pas cru bon de respecter cette interdiction en se donnant rendez-vous tout près du périmètre interdit. Cela ne pouvait que signifier que les antifas tenteraient de s’introduire là où ils n’avaient pas le droit d’aller.

La manifestation a débuté avec une ambiance décrite par les médias comme  joyeuse, ponctuée de chants, de musique et de slogans antifas. Les participants, issus de collectifs de gauche subventionnés, de partis institutionnels et de groupuscules antifas, ont défilé dans les rues pour condamner les récentes violences et exiger des mesures contre l’extrême droite. La présence de Raphaël Arnault, député LFI et porte-parole de la Jeune Garde, un groupuscule antifa dissous pour ses nombreuses violences, est à souligner. La figure antifa s’est fait remarquer par un discours très offensif, à la limite de l’apologie de la violence : « L'unité, oui, mais pas avec n'importe qui, pas avec ceux qui déroulent le tapis rouge à la macronie... Camarades, soyez fiers d'être ici. Je vous apporte tout mon soutien. C'est notre rôle de dresser une belle table antifasciste et y'aura plus qu'à bouffer du fasciste »

Cependant, vers 20h30, les premiers heurts ont éclaté après que les antifas ont attaqué le cordon de CRS qui bloquait l’accès aux Halles Saint Louis, lesquelles rentraient dans le périmètre d’interdiction. Un groupe d’antifas a tenté de forcer le barrage en lançant des projectiles sur les forces de l’ordre. Les CRS ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les participants. 

Les affrontements n’ont alors plus cessé. Les antifas, au nombre de 200 environ, ont constitué des barrages en renversant des poubelles et en utilisant des barrières de chantier, de même qu’ils ont démarré des feux, tandis que leurs tentatives de percer les cordons de police ont toutes échouées. 

Le Télégramme a gratifié le rassemblement antifa d’un suivi en direct, comme s’il s’agissait de l’événement de l’année pour la ville. Ici (ex-France Bleu), pour sa part, a revendiqué sa sympathie pour les antifas dans son titre : au lieu de parler de violences, le journaliste a préféré titrer « Les antifascistes ont fait bloc lors d'une manifestation sous tension ». Certains médias nationaux, comme BFMTV, ont préféré ne pas parler des débordements du tout. 

Les médias locaux ne sont donc pas avares de mots pour dénoncer la descente d’extrême droite. Pourtant, quand il s’agissait d’enquêter sur l’attaque de la dédicace d’Éric Zemmour par les mêmes antifas qui ont provoqué les violences lors de ce rassemblement, c’est L’Observatoire qui a dû faire le travail que ces médias n’ont pas fait.

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