
Saint-Chamond : l’extrême gauche s’attaque à l’industrie d’armement en incendiant un poste de transformation électrique... et prive trois mille personnes d’électricité
Le 7 mai 2025, un incendie criminel a endommagé un poste de transformation électrique d’Enedis à Saint-Chamond (Loire), privant environ trois mille foyers d’électricité. Cet acte, revendiqué trois jours plus tard par des anarchistes, visait à protester contre l’industrie de l’armement, en particulier l’entreprise KNDS.
Dans la nuit du 6 au 7 mai, un incendie s’est déclaré dans un poste de transformation haute tension situé rue de Saint-Étienne, à l’entrée de Saint-Chamond, près de la RN88. Les flammes ont causé des dégâts importants, entraînant une coupure d’électricité pour trois mille foyers à Saint-Chamond et Sorbiers et ce durant plusieurs heures, tandis qu’un pompier a été blessé durant l’intervention pour maîtriser l’incendie.
Les enquêteurs ont retrouvé un tag « KO KNDS » sur les murs du poste, ce qui constitue déjà une revendication d’extrême gauche et une preuve de sa culpabilité. Le 10 mai, un communiqué anonyme revendiquait l’action : « Dans les premières heures du 7 mai à Saint-Chamond, nous avons mené une action contre un poste de transformation. » Les anarchistes ont ciblé la zone industrielle de Novaciéries, autrefois site de production d’armes, et spécifiquement KNDS, une entreprise franco-allemande (issue de la fusion de Nexter et KMW) produisant du matériel militaire, dont le canon CAESAR et le char Leopard 2. Les militants d’extrême gauche dénoncent le rôle de KNDS dans les conflits mondiaux, notamment en Ukraine.
À Saint-Chamond, KNDS opère pourtant un site spécialisé dans les équipements contre les risques chimiques, nucléaires et bactériologiques, sans lien avec le canon CAESAR OU le Léopard 2. Peu importe pour l’extrême gauche qui a provoqué plusieurs millions d’euros de dégâts mais qui n’a, finalement, perturbé le site de KNDS que pour quelques heures tout au plus.
Le parquet de Saint-Étienne a ouvert une enquête pour incendie volontaire, confiée à la division de la criminalité organisée de la police judiciaire.