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Mouvement du 10 septembre : l’extrême gauche prépare sa révolution

5/9/2025

En vue de la mobilisation nationale prévue le 10 septembre, sous le slogan « Bloquons-Tout », des groupes affiliés d'extrême gauche intensifient leurs préparations à travers la France. Ce mouvement, propulsé d’une manière assez opaque sur les réseaux sociaux et déjà récupéré par l’extrême gauche, vise à protester contre les politiques actuelles en appelant à la mobilisation le mercredi 10 septembre, dans toute la France. Les services de renseignement anticipent une participation significative de l’extrême gauche, avec des actions potentiellement disruptives voire violentes. En effet, une note indique explicitement une « prise en main par l’extrême gauche » de la tête du mouvement.

Plus d'une centaine de réunions et assemblées générales (AG) ont été organisées dans une soixantaine de départements, souvent dans des locaux liés à l’extrême gauche et aux syndicats. À Nantes, qui demeure un bastion d’extrême gauche, 500 personnes étaient réunis aux Nefs lors d’une AG le 30 août, et 2 500 au total dans toute la Bretagne ; à Montpellier, le 2 septembre, une AG a rassemblé environ 300 participants, avec des appels à démontrer la « force collective » face au pouvoir en place. 

Sur les réseaux sociaux, des messages circulent pour encourager des actions variées, sans mot d'ordre unique. Les actions envisagées, selon une note du renseignement territorial datée du 1er septembre, pourraient inclure des blocages de sites stratégiques tels que des dépôts pétroliers, aéroports, routes, plateformes logistiques comme Amazon, ainsi que des occupations de ronds-points, centres commerciaux, ou des opérations de « péages gratuits ». D'autres initiatives mentionnées comprennent des sabotages potentiels de radars ou distributeurs de billets, et des manifestations classiques. Une quarantaine de ces dernières sont déjà répertoriées. Les motivations, marquées par une orientation anti-gouvernementale et anticapitaliste, s'inspirent des Gilets jaunes et visent à perturber l'activité économique et sociale pour exercer une pression sur les autorités.

Les services de renseignement s'attendent à au moins 100 000 participants, avec des risques de troubles à l'ordre public et de paralysie d'activités. Cependant, l'absence de leaders identifiés et de coordination structurée complique l'évaluation, que le Premier ministre Bayrou s’est même permis de relativiser. Les autorités craignent toutefois des débordements possibles, particulièrement dans des villes comme Nantes et Rennes, où un dispositif de maintien de l'ordre renforcé est prévu. Des sources sécuritaires soulignent l'aléa lié au nombre réel de mobilisés et à la nature imprévisible des actions. Les services peinent à mesurer l'implication de la société civile, notamment des salariés, qui pourraient privilégier la journée intersyndicale du 18 septembre pour éviter des risques perçus de violence.

En définitive, loin d’une mobilisation populaire à l’image des Gilets Jaunes mobilisés uniquement le samedi, le mouvement du 10 septembre pourrait bien devenir l’expression cathartique d’une extrême gauche en quête de violence et de chaos, toujours.

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