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Le parquet requiert un procès à l’encontre de l’écologiste Jean-Vincent Placé, accusé d’agressions sexuelles par deux femmes

23/7/2025

Le 17 juillet 2025, le parquet de Paris a requis un procès devant le tribunal correctionnel contre l’ancien secrétaire d’État écologiste Jean-Vincent Placé, soupçonné d’agressions sexuelles sur deux femmes, dont une ancienne collaboratrice, et de harcèlement sexuel.

Les faits reprochés à Jean-Vincent Placé, âgé de 57 ans, se seraient déroulés entre 2014 et 2017. La première plaignante, une ancienne collaboratrice ayant travaillé avec lui au Sénat puis au secrétariat d’État à la Réforme et à la Simplification, l’accuse d’attouchements répétés, notamment lors d’un déplacement à Séoul en mai 2016, où il aurait touché sa poitrine à l’arrière d’une voiture. Elle dénonce également des faits de harcèlement sexuel entre novembre 2015 et juillet 2016, incluant des gestes inappropriés comme une main posée sur sa cuisse lors d’un dîner en 2014 ou sur ses fesses lors d’une soirée en discothèque en août 2015, en marge d’un rassemblement d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Ces comportements, selon le parquet, auraient créé une situation intimidante et porté atteinte à sa dignité, aggravée par la position hiérarchique de l’accusé. En effet, la victime se sentait comme « un trophée sexuel à exhiber ».

La deuxième plaignante, sans lien professionnel avec Jean-Vincent Placé, l’accuse d’attouchements similaires survenus en mars 2017 à Séoul, lors d’une soirée liée à la journée internationale de la francophonie. Le parquet relève un « mode opératoire » commun, caractérisé par des faits survenus à l’arrière d’une voiture dans un contexte d’alcoolisation. Jean-Vincent Placé, qui est sous contrôle judiciaire, nie les accusations. Lors de son interrogatoire en mars 2022, il s’est décrit comme « volubile et un tout petit peu tactile », tout en contestant les faits d’agression sexuelle et de harcèlement. Selon un examen psychologique réalisé en mai 2022, il reconnaît que certains de ses comportements ont pu être inappropriés, mais nie toute intention délictueuse, invoquant notamment sa consommation d’alcool à l’époque des faits. 

La décision finale sur la tenue d’un procès appartient désormais au magistrat instructeur, qui rendra une ordonnance de règlement. Cette affaire s’ajoute à des antécédents judiciaires pour Jean-Vincent Placé, déjà condamné en mars 2021 à 5 000 euros d’amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme qui sécurisait son logement de fonction lorsqu’il était secrétaire d’État en 2016, et en septembre 2018 à trois mois de prison avec sursis pour une altercation en état d’ébriété. L’issue de cette nouvelle procédure est attendue avec attention, dans un contexte où les violences sexuelles se multiplient au sein de l’extrême gauche.

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