À Vénissieux, dans l'agglomération lyonnaise, la manifestation « 2 ans de génocide 2 ans de résistance » qui visait à commémorer les deux ans de l'attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas contre Israël, a une nouvelle fois montré le jeu dangereux que joue la mouvance antifa avec la cause palestinienne.

Car derrière cette marche aux flambeaux sans organisateurs officiels (puisqu’aucune demande de manifestation n’avait pas été déposée en préfecture) qui a réuni environ 150 personnes, les seuls à avoir relayé l'appel étaient le Groupe Antifa Lyon (reconstitution du Groupe Antifa Lyon et Environs, dissout par le gouvernement) et un nouveau venu sur la scène lyonnaise, la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, qui veut se démarquer en adoptant des codes maoïstes.

Ces deux groupuscules, qui ont fait de la violence et des provocations la base de leur militantisme, déploient une stratégie assez simple : draguer la population musulmane via la cause palestinienne et anticoloniale (lien : ) pour tenter de la faire basculer vers l'extrême gauche. C’est ce que certains appellent « l’islamo-gauchisme », une alliance qui peut paraître contre-nature entre des anarchistes de la mouvance libertaire et certains islamistes les plus rigoristes. Cette alliance s'appuie uniquement sur des sujets de convergence, comme la lutte contre l'islamophobie, l'anti-impérialisme, l'anticolonialisme, l'antisionisme...

C’est donc avec des slogans comme « L’Algérie a vaincu, la Palestine vaincra » et des banderoles signées LJR (pour Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire), « Vive le déluge d’Al-Aqsa » (nom donné par le Hamas à son attaque contre Israël ayant entraîné la mort de 1 200 personnes) ou « Vive le déluge d’Al-Aqsa. Palestine vaincra ! » que la centaine de manifestants, dirigée par l'extrême gauche a pu déambuler tranquillement dans les rues de Vénissieux sans être arrêtée.

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Dès le lendemain, face au tollé provoqué par les images diffusées sur les réseaux sociaux, le préfet du Rhône annonçait qu’elle allait adresser un signalement à la justice pour « apologie du terrorisme ». En effet, plus que la défense du peuple et de l’État palestiniens, l'extrême gauche, au travers d'une organisation dissoute, glorifie une opération terroriste.