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Deux antifas jugés pour avoir tenté d’incendier la permanence du Parti socialiste à Carhaix (29)
Le 13 octobre, deux militants d’extrême gauche, à savoir une femme de 39 ans et un homme de 31 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Brest pour l’incendie volontaire du local du Parti socialiste (PS) à Carhaix (Finistère), survenu dans la nuit du 21 au 22 janvier 2025.
Un incendie pour calmer un coup de colère
Les antifas avaient décidé de châtier le PS qui avait alors refusé de voter une motion de censure contre le gouvernement Bayrou. Pour ce faire, ils avaient déposé des pneus et des palettes devant la porte de la permanence, le tout étant imbibé d’essence. Leur objectif était probablement d’incendier les locaux, mais un pneu n’a brûlé comme ils l’auraient souhaité. Les accusés ont admis leur participation aux dégradations, expliquant leur geste par un moment de colère.
Des antifas peu organisés
A priori peu organisés, les deux antifas ont été trahis par les messages qu’ils se sont échangés après l’attaque, de même qu’ils en ont discuté par téléphone. La femme avait ainsi commené à son accolyte « Il y a un pneu qui n’a pas pris. Je ne sais pas s’ils peuvent trouver des empreintes dans ces conditions ! » Plus encore, les gendarmes n’ont pas eu de difficultés à établir qu’elle avait, en l’espace de quelques mois, commandé pas moins de 21 bombes de peinture.
Des mariginaux récidivistes
La femme de 39 ans, mère de deux enfants et employée municipale à Carhaix, est également impliquée dans un autre méfait : l’incendie d’un radar automatique à Poullaouen le 9 novembre 2024, ainsi que de nombreux tags. Les gendarmes avaient retrouvé ses empreintes digitales sur les lieux et, lors d’une perquisition à son domicile, ils ont découvert 15 grammes de cannabis. Malgré son silence sur cette affaire, sa culpabilité semble indéniable et l’Etat lui réclame ainsi 31 000 euros.
Le deuxième individu, l’homme de 31 ans, est intérimaire dans l’agroalimentaire. Lui aussi est un récidiviste car il est également poursuivi pour entrave à la circulation lors d’une manifestation à Plounéour-Ménez qui s’est déroulée le 10 septembre 2025.
Contre les deux antifas, le parquet a requis 18 mois de prison, dont 9 ferme pour cet acte qualifié de dégradation par le feu. Le délibéré est attendu pour le 15 décembre. Si l’antifa n’est pas condamnée à une exclusion de la fonction publique, la municipalité aura-t-elle le courage d’écarter de ses rangs une personne qui s’adonne à des actes de terrorisme politique ?
L’attaque de locaux du PS par l’extrême gauche est désormais une tradition, comme l’évoque L’Observatoire dans son livret qui vient de paraître.