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Châteaubriant (44) : la préfecture interdit des feux de la Saint-Jean et autorise l’extrême gauche à manifester

17/6/2025

Le samedi 14 juin, deux-cents personnes ont manifesté à Châteaubriant (Loire-Atlantique) pour s’opposer au « Printemps de l’Ouest » organisé par le Mouvement Chouan, un mouvement nationaliste. 

L’événement du Mouvement Chouan, prévu pour célébrer les feux de la Saint-Jean avec des jeux bretons et des danses traditionnelles, avait été interdit le 11 juin par la préfecture, qui invoquait des risques de troubles à l’ordre public, d’un côté en invoquant de potentiels propos délictueux provenant de la part des militants nationalistes, de l’autre en profitant de la pression de l’extrême gauche qui avait affiché son désir de s’opposer à cette soirée festive.

Jean-Eudes Gannat, porte-parole du Mouvement Chouan, avait affirmé qu’en dépit de l’interdiction préfectorale, l’événement était maintenu. Il a effectivement eu lieu, sans provoquer le moindre débordement.

En réponse, le collectif Réveillons la Résistance, soutenu par toute une myriade d’organisations d’extrême gauche, à savoir des syndicats (CGT, Solidaires, FSU, etc.), des associations (Ligue des droits de l’Homme, MRAP, etc.) et des partis de gauche (LFI, EELV, etc.), a organisé une manifestation près de la mairie de Châteaubriant. Ainsi, la situation est la suivante : le Mouvement Chouan a annoncé publiquement l’organisation d’une soirée festive à Châteaubriant ; l’extrême gauche s’y est opposée et a annoncé l'organisation d’une manifestation pour protester contre les feux de la Saint-Jean ; en réaction, la préfecture a préféré interdire la soirée festive ; enfin, la préfecture a laissé l’extrême gauche manifester dans Châteaubriant contre « l’extrême droite ». 

La mobilisation d'extrême gauche, décrite par la presse locale comme « familiale et festive » s’est surtout fait remarquer pour sa moyenne d’âge plutôt élevée. Des concerts, des discussions et des activités ont animé l’après-midi, dans un climat globalement calme et sous surveillance policière. Cependant, un jeu de palets a attiré l’attention : les participants lançaient des palets contre un mur orné des portraits de quatre figures politiques de droite, dont Jordan Bardella, Marine Le Pen, Bruno Retailleau et Jean-Eudes Gannat. Ce jeu, évidemment, porte un haut sens symbolique. Or, Ouest France est parvenu à voir dans cette manifestation « une vraie ambiance de kermesse populaire dans le calme et l’apaisement. »

Le jeu de palets de l'extrême gauche « calme et apaisée ».

Le député EELV Jean-Claude Raux et le conseiller municipal nantais Florian Le Teuff, présents à la manifestation, ont réaffirmé leur engagement contre l’extrême droite.

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