Le 12 mai 2025, un incendie a endommagé une partie des installations de la carrière de talc de Trimouns, située à plus de 1 500 mètres d’altitude près de Luzenac, en Ariège. Cette exploitation, gérée par la multinationale Imerys, est la plus grande carrière de talc au monde, produisant environ 400 000 tonnes par an, soit près de 10% de la production mondiale. Bien que l’activité n’ait pas été interrompue, cet incident soulève des questions sur ses motivations et ses conséquences.

Un acte de vandalisme ciblé

Vers 5 heures du matin, les équipes d’Imerys ont découvert des dégâts significatifs au niveau des installations situées en amont du téléphérique. Selon un porte-parole de l’entreprise, les bandes transporteuses et le système électrique ont été gravement endommagés par un incendie. Les premières investigations, vidéosurveillance à l’appui, pointent vers une action préméditée : une personne ce serait introduite sur le site aux alentours de 2h, dans la nuit de samedi à dimanche.

La carrière de Trimouns, cinquième entreprise industrielle de l’Ariège et parmi les 130 premières de la région Occitanie, emploie 220 salariés permanents. Elle couvre 40 % des besoins du continent, principalement pour les secteurs des polymères, des peintures, des revêtements et de l’agriculture. Cet incident, bien que n’ayant pas interrompu la production, pourrait engendrer des coûts possiblement évalués à plus de 500 000 euros.

Une piste attribuée à l’extrême gauche ?

Le sabotage a récemment été relayé sur des plateformes d’extrême gauche, laissant croire qu’ils ont attendu un certain laps de temps avant de médiatiser l’attaque afin de ne pas interférer sur l’enquête et pour attendre que la situation se tasse. De ce point vue, il est donc possible d’imaginer que l’extrême gauche se cache derrière ce sabotage. Cependant, aucune revendication formelle n’a été enregistrée et il n’est pas impossible que cette action illégale, qui pourrait coûter cher à son auteur, demeure sans revendication explicite.

Toutefois, l’extrême gauche pourrait s’attaquer à cette carrière en vertu de revendications à la fois anticapitalistes et écologistes, contre l’exploitation minière considérée comme destructrice de l’environnement. Enfin, qui, à part l’extrême gauche, voudrait s’en prendre à un tel site ? Peut-être l'enquête pourra en dire plus.

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